Mise au point sur les trottinettes
Catherine Morenville, notre Ă©chevine en charge de la mobilitĂ©, remet les points sur les “i” concernant les trottinettes Ă Saint Gilles:
Rontidju ! NON, on n’interdit pas les trottinettes Ă Saint-Gilles contrairement Ă la titraille fallacieuse et “putaclick” du Soir !! Comme souvent lorsquâon parle de mobilitĂ©, les passions remontrent trĂšs vite Ă la surface et câest fort normal. La mobilitĂ© est un thĂšme trĂšs important dans notre bien-ĂȘtre quotidien. Mon ambition comme Ă©chevine de la MobilitĂ© est dâaller vers une situation apaisĂ©e oĂč tous les usagers trouvent leur place mais dans le cadre du principe STOP qui Ă©tablit une hiĂ©rarchie des prioritĂ©s allant des usagers les plus faibles aux plus forts : les piĂ©tons, les cyclistes, les transports en commun et les voitures particuliĂšres.
Depuis quelques mois, la mobilitĂ© est en Ă©bullition Ă Bruxelles et de nouvelles initiatives apparaissent dans nos rues quasiment toutes les semaines. En tant que responsable de la mobilitĂ©, je ne peux que mâen rĂ©jouir. Mais je dois Ă©galement veiller Ă ce quâune certaine coordination sâorganise.
Depuis quelques semaines, lâarrivĂ©e des trottinettes Ă©lectriques fait couler beaucoup dâencre. Elles sont Ă la fois ludiques et utiles. Elles amĂ©liorent considĂ©rablement ce quâon appelle « la mobilitĂ© du dernier kilomĂštre » et peuvent trĂšs bien sâintĂ©grer dans un maillage de transports en commun. Mais comme tout le monde a pu le constater, leur dĂ©veloppement sâest fait de maniĂšre un peu anarchique. La maniĂšre dont certains usagers les parquent posent des problĂšmes dâaccessibilitĂ© Ă certains trottoirs. Le fait que ces trottinettes fonctionnent en free floating (les usagers peuvent les dĂ©poser Ă un endroit diffĂ©rent de celui oĂč ils les ont prises) crĂ©e un certain sentiment dâanarchie et il faut pouvoir rĂ©guler leur parking. Cette idĂ©e vaut dâailleurs Ă©galement pour les vĂ©los partagĂ©s. Ces principes sont mis en Ćuvre dans les villes qui ont les politiques de mobilitĂ© les plus innovantes comme Copenhague, Hambourg ou Amsterdam. Ils sont mis en Ćuvre en Ă©troite collaboration avec les opĂ©rateurs. Ils visent Ă trouver un bon Ă©quilibre de partage de lâespace public entre les usagers de ces nouveaux moyens de mobilitĂ© et les piĂ©tons qui ont parfois le sentiment lĂ©gitime dâĂȘtre les premiĂšres « victimes » de ces nouveaux dĂ©veloppements.
Câest une condition sine qua non pour arriver Ă une mobilitĂ© apaisĂ©e. La RĂ©gion a, en concertation avec les communes, souhaitĂ© dĂ©finir des zones dans lesquelles vĂ©los, trottinettes, scooters et autres engins de mobilitĂ© en free floating, peuvent se garer. Ca ne veut Ă©videmment pas dire que nous souhaitons les interdire mais il est vraiment important de rĂ©guler leur parking. Les applications commandant ces trottinettes, scooters et vĂ©los intĂšgreront ces zones de telle sorte quâil ne sera plus possible de laisser nâimporte oĂč et certainement lĂ oĂč elles constituent une entrave potentielle pour les piĂ©tons et personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite. Les zones d’interdiction (elles sont peu nombreuses au regard du territoire saint-gillois oĂč elles sont autorisĂ©es), sont de bon sens : devant les passages piĂ©ton, les quais d’embarquement/dĂ©barquement de trams et bus, les pelouses des parcs et zones vertes, 1 zone Unesco (devant musĂ©e Horta), avenue hyper frĂ©quentĂ©e comme le goulet Louise et 7 tronçons de trottoir qui sont trop Ă©troits (moins d’1,5m) avec la BarriĂšre dĂ©jĂ trĂšs encombrĂ©e. Le petit Parvis est autorisĂ© et les rues adjacentes au Parvis aussi. Remettons les choses Ă leur place…
Bien entendu, rien nâest figĂ©. Il faudrait Ă©videmment Ă©valuer si ces limitations du zonage permettent malgrĂ© tout un usage optimal. On va aussi analyser dâautres solutions pour fluidifier au maximum leur parking et leur circulation comme la crĂ©ation de petites zones de parking dans les voiries.