Catherine Morenville

Publié le 01/05/12
RĂ©digĂ© par 
ecolo1060

Depuis quand habites-tu Ă  Saint-Gilles, et pour quelle(s) raison(s) as-tu choisi cette commune?

Je suis arrivĂ©e Ă  Saint-Gilles il y a 16 ans. Avec mon compagnon, nous avons habitĂ© 5 ans avenue DucpĂ©tiaux avant de trouver notre appartement actuel rue Jean Robie oĂč nous habitons maintenant depuis dix ans avec nos deux enfants : 4 Ă©tages Ă  gravir et le plaisir d’une vue imprenable.

Outre le fait que j’ai travaillĂ© durant plus de sept ans Ă  cĂŽtĂ© de la place BethlĂ©em, plein de raisons m’ont fait rester sur la commune : la proximitĂ© de lieux culturels, un tissu associatif trĂšs dĂ©veloppĂ©, le cĂŽtĂ© village, les quartiers contrastĂ©s,  plein de chouettes cafĂ©s et restos, des marchĂ©s conviviaux, un bon rĂ©seau de transports en commun et si on parle du bĂąti, une vĂ©ritable mine d’or patrimoniale
.

L’organisation de fĂȘtes du quartier, la crĂ©ation d’un quartier durable, le choix de mettre nos enfants Ă  la crĂšche et Ă  l’école communale m’ont aussi permis de m’ancrer dans la commune et dans mon quartier, sans parler de la militance Ă  Ecolo Saint-Gilles depuis 1999.

Parle-nous de ton quartier : qu’est-ce que tu y apprĂ©cies, qu’est-ce qui devrait ĂȘtre changĂ©/amĂ©liorĂ©?

Le quartier BarriĂšre, trait d’union entre le haut et le bas saint-gillois, occupe une position relativement centrale qui le rend proche de la plupart des quartiers de la commune, ce qui est assez pratique. La rue Jean Robie, oĂč j’habite, est une rue trĂšs particuliĂšre, Ă  la fois Ă©troite et dense. A sens unique, on a la chance qu’elle soit un axe assez peu frĂ©quentĂ© des voitures. Le peu de distance de façade Ă  façade confĂšre Ă  la rue presqu’un caractĂšre familial : on connaĂźt ses voisins, on se salue et ça papote pas mal sur les trottoirs. FĂȘtes de quartier et opĂ©ration quartier vert ont contribuĂ© au fil des ans Ă  amener davantage de convivialitĂ©. En pĂ©riode de Mundial, c’est sans doute une des rues de Saint-Gilles oĂč l’on rencontre le plus de drapeaux diffĂ©rents aux balcons. Polonais, Portugais, Libanais, Marocains, Subsahariens, Latinos, bobos, Ă©tudiants : une rue toute en contrastes et en diversitĂ©. Elle abrite aussi depuis quelques annĂ©es un centre d’hĂ©bergement pour personnes handicapĂ©es mentales qui font dĂ©sormais partie intĂ©grante de la vie de la rue.

A amĂ©liorer ? Il faudra attendre les changements prĂ©vus dans le cadre du contrat de quartier en termes d’amĂ©nagements de l’espace public, de mobilitĂ©, de rĂ©novation des chancres mais dans l’immĂ©diat, comme dans de nombreuses rues Ă  Saint-Gilles, la propretĂ© et de vrais abris vĂ©los font cruellement dĂ©faut. Pour les abris vĂ©los, il y a tout un espace qui s’y prĂȘte non loin, au milieu de l’avenue du Parc. La proposition a Ă©tĂ© faite par quelques habitants dans le cadre du contrat de quartier Parc-Alsemberg, mais a Ă©tĂ© refusĂ©e par la commune


Pourquoi milites-tu chez ECOLO?

Je suis arrivĂ©e comme beaucoup chez Ecolo via les Ă©tats gĂ©nĂ©raux de l’écologie politique en ‘98-99. D’abord sympathisante, je suis devenue membre parce que je trouvais que les Ă©cologistes Ă©taient souvent bien plus Ă  gauche que les socialistes dans de nombreux dossiers que je suivais Ă  l’époque comme journaliste (demandeurs d’asile, rĂ©forme du minimex, partage du temps de travail, 
) . Sans parler des pratiques politiques empreintes d’éthique, de bonne gouvernance et d’une vraie culture de la participation. C’est chez Ecolo que ces prĂ©occupations sont le plus unanimement partagĂ©es et qu’on y travaille avec le plus de pertinence. Ce sont les principales raisons pour lesquelles je me suis engagĂ©e. À Saint-Gilles en particulier parce que j’y vis : l’engagement local, c’est le premier degrĂ© d’implication et de comprĂ©hension du fonctionnement politique.

Tu deviens bourgmestre demain : quelle est ta premiÚre décision?

Je dĂ©clare tous les dimanches de l’annĂ©e, journĂ©es sans voiture ! Non, sans rire, plus rĂ©alistement et plus structurellement, je demande Ă  l’ensemble des services communaux d’organiser les Ă©tats gĂ©nĂ©raux de l’administration communale, auxquels seront associĂ©s la police de la zone de Bruxelles-Midi, les services de secours et d’incendie, les logements sociaux, l’AIS, le CPAS, les services rĂ©gionaux (Bruxelles Environnement, Bruxelles propretĂ©, etc.), la STIB, l’IBDE, les Ă©coles supĂ©rieures, les communes voisines, et l’associatif saint-gillois, bref l’ensemble des services ou intervenants publics travaillant sur ou au contact du territoire communal. Ce processus ne devant pas durer plus de 10 mois aura pour but d’avoir des recommandations d’action avant l’étĂ© 2013. Il s’agit aussi d’associer Ă©troitement ce processus avec l’agenda 21 de la commune qui fixe toute une sĂ©rie de critĂšres de performance en termes de dĂ©veloppement durable. L’objectif de l’exercice est triple : premiĂšrement, Ă©couter les difficultĂ©s, comprendre les projets en cours et les visions de l’administration communale ; deuxiĂšmement, sensibiliser et associer les agents communaux aux objectifs politiques du nouveau collĂšge ; troisiĂšmement, revaloriser l’action publique locale aux yeux de ses propres employĂ©s et des Saint-gillois, tout cela pour une transformation durable et radicale de la vie Ă  Saint-Gilles !

À Saint-Gilles, on peut te croiser


A Horta et au Parvis de Saint-Gilles, mes deux stations de tram, mais je sillonne aussi pas mal Ă  pied la commune. En semaine, on me trouve souvent Ă  l’Union (cafĂ© du Parvis) pour le cafĂ© du matin, juste aprĂšs avoir conduit les enfants Ă  l’école et avant d’aller travailler. Le week-end, s’il fait beau, je flĂąne avec les enfants tantĂŽt place Morichar, tantĂŽt au parc aux canards, au parc de Forest ou encore au marchĂ© du Parvis. Le lundi, mes enfants ne rateraient pour rien au monde les “dim sum” du marchĂ© de la Place Van Meenen. Sinon, pour toutes les petites courses dans les commerces de la chaussĂ©e de Waterloo et chez Pamukkale, l’épicier du coin de ma rue. La pizzeria de la place BethlĂ©em est aussi un de nos musts familiaux en Ă©tĂ©.

Comment peut-on te contacter?

Par courrier : rue Jean Robie 53 – 1060 Saint-Gilles
Par mail : cmorenville@yahoo.fr
Ou par téléphone : 0477 61 23 55.