Ce 27 mars, le conseil communal de Saint-Gilles votera une motion sur le climat, déposée conjointement par le groupe ECOLO-GROEN et la Liste du Bourgmestre. L’objectif est double.

D’une part, positionner Saint-Gilles comme une commune qui reste fermement engagée pour le climat à l’heure où l’actualité politique mondiale fait passer les préoccupations environnementales au second plan. Saint-Gilles se soucie en particulier des quartiers et des habitant.es les plus vulnérables, qui subissent en premier lieu les effets de ces dérèglements.

Jean Spinette (PS), Bourgmestre de Saint-Gilles : « Il n’y a pas de justice climatique sans justice sociale, et vice-versa ! Nous nous engageons à agir pour une société plus juste tout en prenant soin de l’environnement car les personnes les plus touchées par le changement climatique sont également celles qui ont les plus faibles ressources socioéconomiques. Notre action est transversale et ancrée dans la réalité des populations. »

La motion sur le climat demande donc qu’une attention particulière soit accordée aux quartiers du bas de Saint-Gilles. Et la motion climat souligne également la sensibilité des enfants au changement climatique avec un appel clair : plus de végétation dans et autour des écoles et des crèches, renforcement des rues scolaires et des zones de rencontre et promotion de la mobilité douce pour les déplacements.

L’importance de ces mesures ne doit pas être sous-estimée, à l’heure où des effets très concrets se font sentir pour les habitant.es: un réfectoire scolaire systématiquement inondé lors des fortes pluies de plus en plus fréquentes, des personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes respiratoires condamnées à rester à l’intérieur en raison de la mauvaise qualité de l’air, des chambres à coucher où il fait 30 degrés lors des épisodes de canicules etc. Des facteurs qui contribuent à des effets notables sur la santé et l’espérance de vie, qui est de 5 ans inférieure pour les habitant.es des quartiers “pauvres”, comme l’a souligné l’Observatoire de la santé et du social de Bruxelles-Capitale.

D’autre part, Saint-Gilles est la première commune belge à plaider en faveur de l’interdiction de la publicité pour les énergies fossiles en Belgique. Elle répond ainsi à l’appel du Secrétaire général António Guterres et suit les traces de communes telles que La Haye, Édimbourg ou Sydney.

Saint-Gilles souligne la nécessité d’une politique climatique forte et équitable, et dénonce la publicité en faveur de l’industrie fossile comme un obstacle fondamental à la transition climatique. Saint-Gilles donne ainsi le ton aux autres communes et met la pression, à tous les niveaux de pouvoir pour envisager des mesures visant à interdire les publicités favorables à l’industrie fossile. En particulier, Saint-Gilles appelle la Région de Bruxelles-Capitale à étudier la possibilité d’une interdiction de la publicité pour l’industrie fossile sur ses voiries, dans les abribus,… ou au moins à prévoir une taxe dissuasive permettant de financer les efforts climatiques de la Région. Les épaules les plus larges doivent supporter les charges les plus lourdes.

Loes Salomez, échevine du climat et de la biodiversité (GROEN): « À l’heure où les ambitions climatiques se réduisent un peu partout, je suis extrêmement fière, en tant qu’échevine chargée du climat et de la biodiversité, que Saint-Gilles vote une motion qui exprime la volonté de continuer à se concentrer sur ses ambitions climatiques et préoccupations écologiques, et ce avec et pour les habitant.es les plus vulnérables. Le fait que nous ne détournions pas le regard sur la responsabilité qui incombe à l’industrie fossile en ciblant sa publicité dans l’espace public n’est pas anecdotique : c’est un enjeu majeur de justice climatique. »

Lire la « Motion réaffirmant les engagements de la commune de St-Gilles en faveur de l’action pour le climat »

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Loes Salomez
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