Saint-Gilles dit NON aux panneaux publicitaires digitaux
On adore le vélo, on est tout à fait favorables aux vélos électriques, mais on ne veut pas qu’il soit financé par de la publicité qui est dangereuse pour la sécurité routière et néfaste pour l’environnement ! Tout comme les communes d’Ixelles et Watermael-Boitsfort, le collège des bourgmestre et échevin.e.s de Saint-Gilles a refusé catégoriquement l’installation de dispositifs de publicité digitale (écran LCD) dans la commune et a décidé ce jeudi d’aller en recours contre la Région.
Petit retour en arrière… Pascal Smet, Ministre de la Mobilité, a demandé en décembre dernier l’avis de la Commune concernant le remplacement de panneaux publicitaires JC Decaux par des écrans LCD. Saint-Gilles s’est formellement opposé à cet affichage digital et a remis le 3 janvier un avis défavorable à la demande de la société JC Decaux visant l’installation de 11 dispositifs de publicité digitale de 2m², liés au service Villo ! mais indépendant des stations. Malgré ce refus communal, la Région a accordé le permis d’urbanisme !
D’autres communes bruxelloises se sont également opposées à cette évolution des dispositifs publicitaires (Ixelles, Forest, Schaerbeek, Etterbeek et Watermael-Boitsfort).
Motifs des refus : atteinte à la sécurité routière, défis environnementaux, et respect du tissu urbain.
Mais, visiblement, la Région n’en a que faire : Bruxelles doit devenir une capitale à la pointe de la technologie et de la mode, une capitale « bling bling », quitte à mettre en péril la sécurité des usagers de la voirie. De plus, rappelons que ces panneaux d’affichage sont directement liés à Villo!, mettant à disposition de la population un abonnement à petit prix de vélos et ce, dans le but de favoriser une mobilité douce pour un meilleur respect de l’environnement !
A noter également que ces dispositifs, dont le demandeur fait partie du gouvernement, sont contraires au projet de Règlement Régional d’Urbanisme (RRU), élaboré par le même gouvernement et récemment mis à l’enquête publique.
Mobilité douce, environnement et panneaux LCD font-ils bon ménage ? Pour nous, la réponse est « non ». « Ces panneaux sont beaucoup plus énergivores qu’un simple affichage déroulant. Un mobilier avec une face numérique (c’est-à-dire affichant de la vidéo) consomme 6818 kWh par an… et lorsque les deux faces sont numériques, un total de 12.565 kWh par an ! Soit largement plus que la consommation moyenne annuelle (3.500 kWh) de trois ménages bruxellois. Ils vont donc à l’encontre des efforts fournis pour lutter contre le dérèglement climatique. S’ajoutent à cela des problèmes de sécurité… Les images animées présentes sur les panneaux LCD sont plus perturbantes pour les conducteurs de véhicule et donc plus dangereux pour leur sécurité !