Face aux sans papiers la majorité Saint-Gilloise choisit la démesure

Publié le vendredi 7 avril 2006
Rédigé par 
ecolo1060

La commune de Saint-Gilles a décidé de se distinguer des autres communes dans le dossier dessans-papiers.

Jusqu’à présent, les différentes occupations d’églises en Wallonie et à Bruxelles se sont toujourspassées sans heurts et sans intervention policière. Mais à Saint-Gilles, commune pourtant très multiculturelle et qui compte de fait de nombreux sanspapiers dans sa population, la démonstration de force a pris le pas sur le sens de l’accueil et du débatdémocratique : ce sont des combis de police et un déploiement impressionnant de forces de l’ordre (ily avait même une autopompe en réserve Place VanMenen !) qui étaient au rendez-vous pour ?accueillir ? les quelques 200 sans-papiers et sympathisants, tout ce qu’il y a de plus pacifistes, qui pensaient pouvoir occuper ce mercredi l’église du Parvis.

La commune a renouvelé l’opération le lendemain avec la même mobilisation policière. Elle a de plus promulgué un nouvel arrêté « interdisant tout rassemblement, manifestation ou cortège de plus de 5 personnes, ayant trait à la problématique des sans-papiers, sur le territoire de la commune de Saint-Gilles jusqu’au 31 mai 2006 minuit. » Raison évoquée dans les considérants de l’arrêté : « les sanspapiersse rassemblent sur l’espace réservé au marché ». Pourtant à 14h00, heure du rassemblementen question, le marché était terminé et seuls quelques rares commerçants terminaient d’évacuer le parvis. Il est clair que cela n’est qu’un prétexte très hypocrite.

Pour ECOLO St Gilles, il s’agit d’une preuve supplémentaire, s’il en fallait, du mépris que la majorité communale a toujours affiché à l’égard de la problématique des sans-papiers ; cela démontreclairement les limites de la manière dont la commune envisage sa politique d’intégration. De plus, l’arrêté communal en question est une atteinte inadmissible à la liberté d’expression et d’association. ECOLO Saint-Gilles demande le retrait immédiat de cet arrêté.

Nous nous demandons aussi où sont passés les véritables socialistes et les humanistes saint gillois sur cette affaire… ?

Pour toute information : Veronique GAILLY, conseillere communale : 0479 623 88